Laissant des traces indélébiles dans le paysage, l’exploitation de la pierre dans la région fut longtemps un acteur économique important de la région. Toujours bien visible, quoique abandonnée, la carrière de la Falize surplombe l’Amblève à Remouchamps. En 1920-30, le personnel comptait 350 ouvriers. Les pierres étaient transportées depuis le haut de la colline jusque dans le fond de la vallée pour y être concassées. Un funiculaire, plus communément appelé « l’aérien », les transbordait du site d’extraction jusqu’à l’usine de concassage. Les restes de celle-ci, situés en face de l’institut Saint-Raphaël, sont toujours bien visibles aujourd’hui, de même que les structures en béton toujours accrochées à la falaise de l’autre côté de l’Amblève et qui permettaient aux wagonnets chargés de grès de « survoler la vallée ».
Actuellement réserve naturelle et présentant une flore et une faune intéressantes, elle n’a rien perdu de son « caractère aérien ». En effet, il n’est pas rare de voir un hélicoptère de l’armée belge frôler les falaises de l’ancienne carrière. La configuration du site provoquerait un phénomène particulier qui attire les hélicoptères vers les parois. La carrière constitue donc un terrain d’entrainement idéal. Elle évite ainsi de coûteux exercices à l’étranger (dans les gorges de l’Ardèche ou en montagne) pour retrouver ces conditions d’entrainement particulières.
Mathieu S.
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