Le 526th Armored Infantry Bn
Un peu d’histoire locale, une unité américaine dans
nos villages en octobre 1944.Cette unité était établie dans nos village, Harzé et
Ferrière, elle a courageusement combattu contre les SS de Peiper, et par leur
action ralentir la progression de l’armée Allemande, ce qui permit l’arrivée de
renforts qui bloqueront définitivement l’avancée ennemie.
Insigne du 526th Infantry Bn.
L’insigne reprend l’emblème des forces blindées US, créé par Patton pendant la première guerre mondiale. Le numéro d’unité et la divise Battle Axe (Hache d’abordage) personnalise le bataillon. Le 526 °est le seul bataillon d’infanterie blindée indépendant, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à une division. Le fait d’être infanterie blindée veut dire que les fantassins se déplaçaient en half-track et non en camion voire à pied comme leurs collègues. Le bataillon à été formé le 20 mars 1943 à Fort Knox dans le Kentucky il est dirigé d’une main de fer en la personne du lieutenant colonel Caliste B Irwin. L’unité arrive en Angleterre en avril 1944 et débarque en France, à Omaha Beach le 24 août. La plupart des jeunes recrues sont natives de la côte ouest et plus précisément de la Californie. A partir du 30 octobre le QG du 526Th Armored Infantry s’installe au château de Harzé, la Able company s’installa vers Ferrière son PC établi au château de Grimonster près de Rouge-Minière. La Charly, elle est détachée pour protéger l’état major du 12 Army Group du général Bradley à Luxembourg.Le 12 Army Group s’étend alors de Maestrich à Saarebrück soit un front de plus de 220 Km à vol d’oiseau. Le bataillon est versé dans la « T Force » et se voit confié comme mission officielle la défense de l’arrière de la ligne de front. En réalité cette unité restera discrète, et de par sa taille et par les missions qu’ils doivent réellement remplir. Automne 1944 la Belgique est libérée, la menace de saboteurs nazi est infime car la population est résolument placée du côté des Alliés, tout comportement suspect serait immédiatement dénoncé aux autorités. Contrairement à ce qu’une majorité de gens pensent la« Guerre froide » n’a pas débuté dans les années cinquante mais bien plus tôt. Arrivé sur le continent les Américains vont se méfier de tout ce qui est communiste et notamment la Résistance armée et le renseignement communiste qui sont puissants en cette fin de conflit. Une des premières directives de l’Oncle Sam est de désarmer les mouvements de Résistance. Le Gouvernement Belge exige la restitution des armes qui ont été livrées par les Alliés à la résistance pendant l’occupation nazie, c’est presqu’un échec seul la moitié des armes sont restituées, 60.000 armes sont toujours dans la nature, y compris des mitrailleuses et des mortiers. La méfiance de l’armée américaine est dès lors grande envers cette Résistance d’obédience communiste en phase de rébellion. Lors de l’offensive des Ardennes l’US Army refusera même toute forme d’aide, et de collaboration proposée officiellement par le Front de l’indépendance (FI) formé par le parti communiste de Belgique. Le 526 th Armored Infantry sera dévolu à des missions si pas secrètes, du moins très discrètes comme de fichier les anciens résistants communistes, voir de les neutraliser si nécessaire, découvrir les caches d’armes, etc., bref à ce moment là, n’en déplaise à certains, l’ennemi, pour l’unité d’infanterie indépendante vient de l’intérieur.
Le 17 décembre, l’unité est une des rares présentes à proximité du front, elle est mise en état d’alerte avec le 99 th Infantry Bn stationné à Tilff, celui ci a la particularité d’être composé de Finlandais ou de soldat d’origine Finnoise. La compagnie A sera envoyée à Stavelot, sa combativité va ralentir la vague Teutonne, ce qui permettra aux renforts d’arriver à temps, pour enfermer le Kampfgruppe Peiper dans une nasse. Le 526 th Armored Infantry Bn, va, comme par hasard vu la discrétion dans laquelle l’unité évolue, reconquérir l’endroit où les corps des 86 prisonniers prisonnier de guerre américains ont étés abattus par les séides SS du groupe de combat de Peiper. Ce massacre est connu comme étant celui de Baugnez, appelé aussi massacre de Malmédy. Après avoir réduit le saillant des Ardennes, la « T Force » dont le bataillon fait partie reprendra ses fonctions de sécurisation derrière la ligne de front. En clair arrivé dans le Reich, l’unité va activement participer à la dénazification, à la chasse aux techniciens de l’armement nazi. Une des tâches qui attends nos gaillards, et ils l’appréhendent est de combattre le Werwolf, littéralement loup-garou. Heinrich Himmler, chef de l’empire SS craint le pire, et en vue de défendre le sol sacré de la patrie imagine une armée de guérilla.Cette armée doit harceler les Alliés et mener une guerre de partisans. Himmler compte sur le fanatisme des jeunes Allemands membres d’organisation de jeunesses pour alimenter cette armée. Les jeunes Allemands étaient obligés d’appartenir à des mouvements de jeunesses noyautée par le NSDAP, à 6 ans pour les garçons, 10 pour les filles, les adolescents d’une quinzaine d’années voir moins n’ont donc connu que le régime nazi et les l’enseignement ignoble du national-socialisme. Le combat de quelques fanatiques durera jusqu’en 1948 dans les lignes de l’Armée Rouge.Le bataillon sera dissous en Allemagne le 25 novembre 1945, dès que les Alliés jugerontla dénazification suffisante pour cause de guerre froide avec l’URSS et ses satellites.
Extrait de : Stavelot Stoumont Impasse Panzer Peiper
Sources :Conférence donnée par le professeur Fr Balaes Historien
Bibliographie : Stavelot Ardenne 44 de Hubert Laby
Internet http://wwiihistorycenter.org
CRIBA Centre de recherche et intérêt de la bataille des ardennes www.criba.be
Média :Chaine TV Arte, et TV Histoire.fr
Tous droits réservés ©copyright Christian Dujardin 7 octobre 2011
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