Plusieurs cartes postales anciennes représentent l’actuelle chapelle sainte Barbe de Burnontige. Le site a peu changé aujourd’hui. Nous ignorons toutefois la date de construction de ce petit édifice.
Autrefois, une croix figurait à cet endroit. Elle est reprise au relevé Ferraris de 1777. Une recherche récente dans les registres de la Cour de Justice de Ferrières nous a permis de retrouver une trace de cette croix en 1729.
Il s’agit d’un acte où un habitant du lieu comparait devant la Cour de Justice locale suite à une méchante agression perpétrée envers une pauvre habitante du village.
Retenons ce document qui en dit long sur certains comportements d’autrefois (orthographe de l’époque) :
Le 22 juillet 1729.
Le 18 mars coullé, ledit Laurent Godefroyd Lowon estant a coupper des bois dans une heye ou bois de raspe du costé du Thier de la Croix Ste Barbe, il en sortit vers les trois heures après midy, s’en allat sur le chemin nommé le Thier où il fit rencontre de Marie Adam du Burnontige qui retournoit a sa maison. Et l’ayant joint icelluy (celui-ci) muni d’un baston commençat a luy donner des coups, tant a la teste qu’autres endroits de son corps jusqu’à par ce que par tels coups il l’eut renversée par terre a demy morte et chargée de blessures inouies tant a la teste que parmis le corps, que non content de ce et la voyant ainsi renversée il redoublat les dits coups jusqu’à ce qu’il luy eut cassé une de ses jambes, que laditte Marie a des blessures si cruelles et barbares a esté en risque de perdre la vie de sorte qu’avant que le chyrurgien y pouroit mettre les mains il a été convenu de luy subministrer tous les sacrements de Notre Mère la Sainte Eglise, qu’icelle (celle-ci) est encore actuellement ens mains du chyrurgien qui la panse et y pourra encore rester longtemps et peut estre jamais rétablie.
…
Une amende de 50 florins d’or ou telle autre plus griève (grave) que cette Cour jugera bon est envisagée.
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Cour de Justice Ferier, Registre 20. Document 585.
Recherches de René Gabriel.
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